L’achat d’un bateau-logement doit se faire en tenant compte de plusieurs critères, notamment le type bateau, son emplacement et ses coûts.
Le type de péniche vers lequel un acquéreur va s’orienter est déterminant dans la mesure où la surface habitable et les volumes en dépendent directement.
On trouve principalement 3 types de péniches transformées en habitation : Freycinet, Luxmotor et Tjalk. Deux d’entre elles sont des péniches hollandaises.
Il est aussi essentiel de comprendre les implications de la localisation du bateau et des coûts d’amarrage pour faire un choix éclairé.
Il s’agit de la plus grande. Son gabarit est standard et date de 1879. Elle mesure 38,50 mètres de long par 5,05 mètres de large. Ce sont les écluses construites sur les canaux qui sont à l’origine de ces dimensions. En effet, elles mesurent 40 m x 5,20 m.
Elles ont généralement une petite timonerie (poste de conduite), souvent agrandie lors de la transformation en habitation. On retrouve ces Freycinet partout en France, avec une proportion plus importante de ces péniches en Île-de-France qu’à Paris intramuros, du fait de la surface de plan d’eau qu’elle occupent.
Les péniches de ce gabarit offre une surface habitable de l’ordre de 180 m2, voire plus en cas d’aménagement de superstructure.
Originaire des Pays-Bas, il se développe à partir de 1910. Les dimensions sont variables mais la longueur dépasse rarement 30 mètres alors que la largeur est comprise entre 4 mètres et 5,05 mètres. Ils sont caractérisés par une étrave pointue, une très belle ligne et l’arrière en cul de poule. Leur taille intermédiaire leur confère un bel espace de vie.
Egalement originaire des Pays-Bas, il s’agissait d’un voilier de transport destiné à naviguer en mer, mais aussi sur les canaux et les fleuves. Il est caractérisé par ses 2 dérives latérales et une faible hauteur sous barrot. Il apparaît au XVIIème siècle puis sera motorisé au début du XXème siècle tout en conservant les voiles et ses dérives.
De nombreux Tjalks transformés en bateaux d’habitation sont des bateaux de collection, parfois inscrits Bateau d’Intérêt Patrimonial. Ces bateaux dépassent rarement 20 mètres.
La pénichette se distingue par sa taille réduite, en dessous de 20 mètres. Une pénichette reste maniable lorsqu’elle est navigante en comparaison d’une péniche Freycinet ou d’un Luxmotor. La pénichette peut accéder à des emplacements parfois fermés aux grandes unités (tirant d’eau, tirant d’air, longueur du bateau). Les coûts d’achat, d’entretien et de stationnement sont généralement plus faibles. Ce type de bateau habitable s’adresse souvent à des acheteurs qui voudraient un pied à terre ou profiter de la vie sur l’eau. Le volume habitable est plus limité pour les pénichettes d’occasion construites dans les année 1900. Pour autant, certaines d’entre elles conservent des volumes généreux et possèdent de grandes terrasses aménagées pour profiter de la vue du fleuve.
A de rares exceptions prêtes de constructions récentes, le bateau-logement a pour origine le transport de marchandise. Il s’agissait de péniches commerciales modifiées dans un chantier naval. La transformation apporte des espaces intérieurs optimisés : pièces de vie spacieuses, hauteur sous plafond correcte, ouvertures larges. L’usage principal reste résidentiel, qu’il s’agisse d’une résidence permanente ou d’un pied-à-terre. Les atouts se trouvent dans l’ergonomie et la qualité d’aménagement. On retrouve de nombreux houseboat dans l’ouest parisien, notamment au niveau de Neuilly, Puteaux, Issy-les-Moulineaux, Sèvres, Suresnes ou encore Levallois. Les bateaux-logements présentent de grandes surfaces habitables et ont généralement de belles terrasses dans un cadre verdoyant qui font penser à "Paris à la campagne".
L’emplacement est généralement le second critère.
Bien que l’emplacement ne soit pas juridiquement cessible, puisqu’on est occupant du domaine public, la plupart des péniches vendues à Paris et alentours conserve leur emplacement.
Ainsi la localisation est-elle déterminante.
En effet, il existe une grande différence entre une péniche amarrée dans le bois de Boulogne ou dans le bras mort de Neuilly et une péniche située au cœur de Paris.
Outre l’environnement, la circulation sur la Seine et sa largeur créent des conditions de vie très différentes.
Certains apprécieront d’être au cœur de Paris, de son animation et de ses services dans un habitat indépendant tandis que d’autres préfèreront le calme et l’aspect campagnard du bois de Boulogne ou de certains emplacements de banlieue.
Ils dépendent directement de l’emplacement de stationnement de la péniche.
La redevance est proportionnelle à la surface de plan d’eau occupé : il s’agit de la redevance R1.
La redevance R2 est la redevance d’utilisation des équipements mis à disposition tels que les raccordements eau et électricité.
Il existe 3 types d’abattements qui s’appliquent à la redevance R1 :
– l’abattement pour stationnement à couple,
– l’abattement pour navigabilité,
– l’abattement pour équipement financé par l’occupant dont le pourcentage varie selon l’équipement concerné. (passerelle, fluide, amarrage)
L’emplacement le plus cher correspond au Port des Champs Elysées situé sur la rive droite de Paris.
Ainsi, la redevance d’occupation d’une péniche Freycinet de 38 m. sera de l’ordre de 1 200 € dans ce port, tandis qu’elle sera 2 fois moins élevée à Neuilly sur Seine par exemple.
Pour plus d’informations sur ce sujet, l’Association de Défense de l’Habitat Fluvial présente le mode de calcul de la redevance.
Donc indépendamment du choix de vie, la question du coût de l’amarrage peut être un critère important du choix de l’emplacement d’une péniche.
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